" Une petite suite de ma vie De l'Allemagne dans le Nord"
 
     

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Avant d'arriver dans le Nord, il faut que vous sachiez que pendant la guerre en 1944 j'ai vu le jour le 09/ 11/44 mais pas en France. En Allemagne de parents Français évidemment, le papa du Cambraisis dans ch'Nord (là où on fait des bêtises) (de Cambrai voyons) et de ma maman de cette Touraine comme je l'aime. Il paraîtrait que je suis restée 8 mois en Allemagne. A Siegen exactement pas très loin de Bonn. Mon père faisait son armée et maman soignait les blessés de cette guerre. Et moi au milieu de tout ça, j'ai vu le jour comme me racontait ma maman à l'hôpital de Siegen. Puis il y avait les bombardements. Il parait que ça sifflait autour de l'hôpital. D'où ma petite tête voyageuse . Je serai avec mes parents rentrée en France vers l'âge de huit mois. Juste en passant, tout Siegen a été détruit, donc plus rien de ma naissance. Bref ! C'est en Touraine d'abord que j'ai vu le sol de France quelques mois je pense. Il me semble en avoir entendu parlé par mon oncle qui me disait que je ne me mettais pas encore debout. Ensuite mes parents ce sont installés dans le Nord. Je me souviens alors que j'étais toute petite que maman camouflait les fenêtres de couvertures pourquoi ? peut-être avait-elle peur encore suite de la guerre. Ce sont des flashs comme ça qui me sont restés.


Lorsqu'il y avait de l'orage, je revois maman nous faire descendre mes petits frères, ma soeur et moi dans la même pièce où elle attendait impatiemment que cela se passe. Elle devait avoir très peur puisque la guerre n'était pas très loin en années. Une chanson me revient. " Quand les hommes vivrons d'amour, il n'y aura plus de misère, les soldats seront troubadours etc etc ... " Pour vous dire que maman prenait soin de sa progéniture et papa veillait aussi. Ha ! Ce Nord, il y en a des souvenirs pleins la tête. Ne soyons pas nostalgiques ! C'est du vécu tout ça ! Je me souviens enfant, nous étions nombreux dans le quartier des boers, Cité Péquèriaux. Chaque dimanche, ça sentait bon ( non pas le sable chaud ) mais la bonne soupe à la poule ou au pot au feu. Miam miam ! Je m'en régale encore. Puis comme toutes les mamans allaient préparer le repas, les papas montaient en haut du quartier et qu'elle chance nous étions à la première maison de la Cité de 17 logements. Donc en première loge pour le spectacle. C'était tout simplement, et combien beau et chaleureux. Les uns sifflaient, les autres chantaient comme " Toi ma petite folie, ou encore rossignol de mes amours, ou encore le pt'tit quinquin ou encore, "il était une fois une fille roi etc ...." C'était fabuleux les dimanches matin. Il y avait en fait deux quartiers puis nous les après midi, tous les marmots faisions la ronde autour des quartiers en chantant. Nous les filles, nous mettions du liseron fleuri dans les cheveux et ça y allait! Ho ! Une farce de gamine. Il y avait beaucoup de papillons et un jour, une plus grande que moi me disait de renfermer des fleurs de liseron dans une boite avec de la terre et que le lendemain j'aurai des papillons. (Je vous vois d'ici rire d'ici mais c'est vrai) Chaque jour je regardai ma boite s'il n'y avait pas de papillons.

Ces jours d'enfance, c'est loin mais c'est encore si présent ! La suite ? Bien, je suis allée à l'école maternelle vers 4 ans. Faut dire que j'étais studieuse. Je me revois donnant la main à ma maîtresse car j'étais une enfant timide. Je faisais comme elle, je marchais à ces côtés pour surveiller les petits élèves. Hé oui, j'étais studieuse car dés la maternelle, je savais lire, écrire compter. C'était avec des bûchettes en bois que nous apprenions à compter. A la maternelle il y avait un monsieur papa d'une famille de 10 enfants handicapé des jambes car je le revois avec sa voiturette qui fallait manoeuvrer à la force des bras en avançant et en tirant. Bien ce papa nous passait des films en noir et blanc bien sûr et histoire sans paroles. C'était bien ! Je me souviens des dortoirs où nous faisions la sieste sur des lits en toile qui se repliaient ensuite. Bien je vous parlerai de la grande école un autre jour, D'accord ? D''ici là mon petit ordinateur humain sera reposé.

     
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