La dune
Sur les planches disjointes © A.A 25 mars 2003 Andrée
D'une terrasse de café,
Un homme silencieux, absorbé,
Fixe de ses yeux verts délavés
La haute,si haute dune du Pyla.
L'océan a des reflets moirés.
Le vent se lève à Arcachon.
D'abord faible brise
Il soulève bientôt le sable fin,
Au travers des planches mal jointes.
Des parfums légers palpitent
Au moindre souffle du zéphir.
Les mimosas,les magnolias
A peine éclos,s'exhalent à l'unisson.
Une femme apparaît Diaphan
dans sa robe vert pomme,
Elle regarde longuement la dune,
La haute dune du Pyla.
Le vent soulève ses cheveux.
L'homme un instant intrigué
Suit du regard cette inconnue.
Elle descend lentement les marches de bois,
S'avance à pas lents Sur le sable mouillé.
Le vent s'est arrêté,
L'homme s'est levé,
En de grandes enjambées Il dégringo
le les marches de bois.
La femme est déjà loin,
Dans l'océan vert jade.
L'homme revient à pas lents,
Il remonte les marches de bois,
Se rassoit à la terrasse du café,
Le sable recommence à s'éparpiller.
Mais l'homme ne peut que pleurer
Comme il le fait depuis dix ans
A la terrasse du café
Au pied de la dune
La haute dune du Pyla.