Cette musique est un clin œil à la mer que je n'avais jamais vu!
Je vais continuer avec cette grande maison achetée à la Rue La-Haut appartenant à mes grands parents paternels. Lorsque que nous y sommes arrivés en 1954, je n'étais encore qu'une enfant de 9 ans. Beaucoup de choses m'ont fais grandir dans cette maison. C'était la débrouillardise qu'il fallait que j'apprenne à avoir. Je vous parlais de la vie sans eau potable et de l'élevage des animaux au fur et à mesure que mon père pouvait en acheter avec de maigres économies qu'il pouvait faire. Nous sommes arrivés à avoir 150 lapins, des oies, des canards, des poules, des cochons, une chèvre. Presque la ferme quoi. Il y avait même la mare aux canards où une fois nous avions eu peur qu'un petit voisin soit tombé dedans. Mais il nous faisait des farces. Avant, il faut que je vous raconte que j'étais comme une deuxième maman. A ce jeune âge comme la famille avait poussée comme un champignon, il fallait bien que j'aide ma maman. Non seulement la vaisselle, et donner un coup de wassingue, ou serpillière. Chez nous c'est la wassingue ou encore mieux, la loque à relocter.
Bien ceci dit, je me revois encore emmailloter mon petit frère Francis né le 9 novembre 1953, lui donner le biberon etc ... Mais le fait d'avoir apprit à emmailloter me donnait un vrai plaisir. Car j'apprenais à mettre d'abord la pointe, la couche fine et le gros lange que j'épinglais avec art, car il fallait que derrière ce soit bien croisé. Il était un poupon comme ça, une poupée vivante. Puis, et le lavage des couches, fallait bien aider maman à décrotter les couches. Rien de mal à cela. Au contraire. Et quand il gelait, il fallait bien pendre ce linge sur un fil dehors, et au fur et à mesure que le linge s'épinglait au fil, bien il raidissait par la gelée. J'aime à me souvenir de tout ça car s'était l'apprentissage de la vie.
Ca ne m'empêchait pas d'aller à l'école La-Haut qui était en bas de la rue à 50 mètres de la maison. J'étais bonne élève, j'apprenais très vite, pas besoin de me rabâcher la même chose. J'avais toujours terminée avant les autres. "Nicole va au tableau, je sais que tu as terminé me disait la maîtresse." Cette école n'avait que 3 classes. La maternelle, et deux classes primaires contenant trois cours dont le cours fin d'études primaire. Je me souviens avoir remplacé une institutrice manquante alors que j'étais dans le dernier cours où j'y suis restée 3 ans car il n'y en avait pas au dessus. Ce cours comprenait les CM1, CM2 et cours fin d'études pour le certif. Donc 3 ans à répéter les mêmes devoirs c'était du rabat-joie. Donc je remplaçais l'institutrice manquante chez les CP, CE1, CE2, je m'étais faite un chouchou ! dans le CE1, Chut !!! Il ne faut pas le dire ! Il s'appelait Jean-Marc et cette année là maman attendait le numéro 8 des enfants. J'avais 12 ans et demi. Quel prénom lui donnait, elle me le demandait et je lui ai dit...........Devinez qui ? Jean-Marc.
Bref ! La vie d'avant était peut-être dure mais combien enrichissante. Je n'ai pas fais d'études secondaires. J''aurais pu en faire mais, comme mon père était seul à travailler, Donc dès mon certificat reçu avec mention, je suis allée travailler comme bonne disait-on. Employée de maison. Là aussi il y avait des enfants avec une maman malade, bien je n'étais pas gauche pour m'occuper de la maison. J'y reviendrai car j'ai été bonne à divers endroits.
J'en reviens à nos animaux, avant de partir en classe, il fallait donner à manger aux lapins, tous le reste de la basse-cour et les cochons. Je me souviens du patchi patcha que l'on préparait avec du tourteau, de la farine mélangé à l'eau de vaisselle et tous les restes des assiettes. Hop aux cochons ! Dans le village les gens apportaient leurs restes de nourritures, le restaurateur du village gardait les restes des clients, et j'allais chercher tout ça avec la brouette ou à bout de bras. C'était au centre du village. Pour vous dire que l'âiné d'une famille doit donner l'exemple de sagesse, d'obéissance et de courage.
Lorsque les cochons étaient bons pour le boudin et autres, bien papa récompensait les personnes qui l'avait aidé à nourrir les cochons. Pour les lapins c'était idem. Les gens apportaient leurs épluchures, leurs croûtes de pain et il y avait récompense à la clé. Comme quoi ! La vie était était tout autre que maintenant. On vivait à la sueur de notre front mais jamais on ne se décourageait. La campagne c'était ça ! L'entre aide. Je fais un méli mélo de mes histoires je sais ! Mais tout ça remit dans l'ordre; c'est une belle histoire. Je viendrai vous parler de la pâture avec leurs arbres fruitiés et la moisson par la suite.
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